Retraite et militaires
Cette grève de privilégiés (conducteurs SNCF) ou de minorité agissante (« raffineurs ») bloque la France au nom paraît-il d’un grand nombre de Français. Les bases militaires ont même vu leur approvisionnement menacé ce qui relance indirectement le débat sur l’autonomie des armées au nom d’une certaine idée de la résilience. Les armées doivent être en mesure de remplir leur mission en permanence. Cela semble être de plus en plus compromis mais ce n’est pas l’objet de ce propos.
Sur les retraites des militaires, quelle est leur position ?
Nul ne s’en préoccupe et pourtant. Les militaires partent tôt pour préserver la jeunesse des armées mais au détriment de leur reconversion. Aujourd'hui, les officiers des armes (terre, air, mer) partent à 57 ans et à terme 59 ans. En sont-ils heureux ? Sans doute loin de là. Compte tenu de la difficulté des reconversions, il semble clair que le prolongement du temps de service sera bien accepté.
Les difficultés seront simplement autres ; l’’âge de l’avancement au grade supérieur et donc à une meilleure solde est reporté. Les grades terminaux étant limités en nombre et l’argent étant rare pour un pécule incitant au départ, le vieillissement des armées est inéluctable à moins que d’une part des montants significatifs ne soient attribués, ou que d’autre part la fonction publique ouvre plus de postes aux anciens militaires. Ce n’est pas gagné !