Afghanistan : ces immigrants économiques, des déserteurs ?
Le débat
sur ces Afghans, expulsés le 21 octobre en tant réfugiés économiques et non politiques,
est à l’image de ces ambigüités qui agitent les élites françaises. Comment peut-on
accepter que des Afghans recherchent le bien-être économique loin de leur pays alors
nos soldats se battent pour qu’ils puissent vivre dans ce pays ? Comment
nos « élites » françaises peuvent accepter ce discours d’accueil
alors que nos soldats se battent pour ces mêmes hommes ? Et quand on voit France
2 ce lundi 26 septembre nous présenter avec complaisance ces expulsés larmoyants
qui nous reprochent de ne pas appliquer notre devise « liberté, égalité, fraternité »
en oubliant simplement que ces mots ont été acquis par le versement du sang de
nos anciens qui se sont battus pour ces mots, ce qui n’est pas le cas de ces
réfugiés afghans, on ne peut qu'être révulsé.
Comment
peut-on parler aussi d’identité nationale, c’est-à-dire être de la capacité à défendre
son pays au nom de valeurs communes partagées alors que quelques éléments de
notre pays acceptent que ces Afghans refusent le combat ? Ce sont finalement
les mêmes qui refusent la notion d’identité nationale et qui acceptent l’immigration
non choisie comme on a pu le constater dans le débat de ce lundi soir entre
Eric Besson et Pierre Moscovici du PS. Est-ce pour autant qu’on peut être considéré
« marqué à droite » comme l’évoque JD Merchet sur son blog ? Cette
position primaire marque bien ce clivage du passé qui pollue le débat
hexagonal.
Reprenons
simplement les propos du général (2S) Claude Le Borgne au nom l'association de soutien à
l'armée française (ASAF), en les soutenant, qui parle de "scandale"
pour reprendre JD Merchet : "Alors que nos soldats risquent leur peau en Afghanistan,
non pas, comme on le répète bêtement, pour notre propre défense, mais pour
aider les Afghans à mettre leurs trublions à la raison et à construire un État
qui se tienne, nous devrions ouvrir nos portes à ceux d’entre eux qui refusent
les risques d’une guerre autochtone. Nous voici complices de leur désertion.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : ceux qui se réfugient chez nous
désertent le combat qu’il leur faudrait mener."