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Défense et République
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18 juin 2008

Premières réactions après l’intervention du président de la république

Constatons que ce discours était bien construit. Il pourrait sans doute faire adhérer une partie de la communauté militaire. C’est sans doute comme cela que l’on doit interpréter les applaudissements du parc d’exposition de la Porte de la Versailles…

Le président, la France, aiment les armées mais celles-ci n’ont pas tous les moyens pour remplir les missions données et le chef des armées s’engage à leur donner. Trois domaines paraissent d’intérêts peuvent être dégagés :

  • En terme de stratégie, la première      menace est bien le terrorisme sous toutes ses formes. La crise iranienne      est considérée comme une menace. Surtout, la France doit rester une puissance      diplomatique et une puissance militaire. Une précaution oratoire qui était      la bienvenue était de spécifier que l’armée française ne sera pas intégrée      dans une armée européenne fédérale. L’intégration dans l’OTAN se fera en      fonction de l’avancement de la politique européenne de défense, priorité      de la présidence française à compter du 1er juillet. Enfin      soulignons que le président de la République a eu le courage de rappeler      que la guerre pouvait exister et qu’à ce titre, envisager la projection de      forces signifiait bien la possibilité de faire la guerre et notamment      d’entrer en premier. Lorsque B. Kouchner avait utilisé ce mot, rappelons      le tollé général qui s’en était ensuivi. En quelques mois, quel      changement !

  • En terme de capacités au service de      cette stratégie, le président a précisé que la France devait être capable      de déployer 30 000 hommes à

    8 000 km

    dans la zone pouvant avoir      une influence sur notre sécurité, c’est-à-dire entre l’Atlantique et      l’Océan indien. Le contrat des 50 000 hommes en projection est      abandonné mais personne n’était en mesure de le remplir. Celui de 1500      hommes équipés à

    8 000       km

    (voir dossier de presse sur www.defense.gouv.f)      reste une priorité … depuis 1998. Quelques priorités dans les équipements      sont données notamment dans la protection des personnels, l’aéromobilité      et le transport stratégique.

  • Pour financer ces capacités, la part      du PIB consacrée à la défense serait maintenue à 2% comprenant les pensions et la      gendarmerie .Jusqu’en 2011, le budget serait maintenu en      compensant l’inflation puis à compter de 2012 il serait augmenté d’1% par      an mais cela n’engage que le président en exercice aujourd'hui jusqu’en      2012. Il a été annoncé d’ici 2020 un investissement total dans la défense      de 377 milliards d’euros dont plus de 200 pour les équipements. A compter      de 2009, cela représente jusqu’en 2020 un budget annuel d’environ de 35      milliards d’euros sur onze ans (2008) mais cela comprend manifestement les      pensions ou encore la Gendarmerie.

Au bilan le format des armées est bien attaqué. Selon les derniers chiffres disponibles (début 2007), les effectifs du ministère de la Défense s'élevaient à 431 315 personnes, dont 350 159 militaires et 81 156 civils. De ce chiffre, il faut retirer les 105 389 personnels de la gendarmerie. La réduction annoncée de 54 000 portera donc sur un effectif de départ de 325 926 soit 271 596. Pour 2014, les forces armées, civils compris et hors Gendarmerie, seront de 225 000 personnels. Il faut supposer que les effectifs non attribués correspondent à ceux de la DGA et des services. Pour les armées, cela signifie :

  • 131 000 pour l’armée de terre      soit 88 000 soldats constituant une force opérationnelle terrestre,      sans doute avec du soutien ( ?) si l’on se réfère au dossier de      presse d’accompagnement sur www.defense-et-republique.org,      au lieu de 154 000, y compris pompiers et IUSC (10 000) et 24 000      civils.

  • 50 000 pour l’Armée de l'air au      lieu de 70 067

  • 44 000 pour la Marine au lieu      de 54 683.

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