Réflexions sur la défense européenne suite au traité de Lisbonne : forme et fond
L’Institut d’Etudes de Sécurité de l’Union européenne (IESUE) a enfin traduit en français l’ouvrage collectif « Quelle défense européenne en 2020 ? ». Sous la direction d’Álvaro de Vasconcelos, il est préfacé par Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Vice-présidente de la Commission européenne.
Depuis janvier 2002, l’IESUE est une agence autonome de l’Union européenne, basée à Paris. Elle a pour principale mission de fournir des analyses et des recommandations utiles à l’élaboration de la politique européenne de sécurité
Sur la forme :
La version originale de cet ouvrage a été publiée en anglais en juillet
2009, puis mise à jour en octobre. Ce document a été traduit et révisé après l’entrée
en vigueur du Traité de Lisbonne. Cependant, on peut s’étonner qu’il ait « paru
indispensable de faire connaître en français – la langue officielle, avec l’anglais,
de la Politique extérieure et de Sécurité commune – les propositions de ce
groupe de spécialistes issus de divers États membres sur ce que devait être,
selon eux, l’ambition de la politique de défense européenne à l’horizon 2020 »,
tel que cela est rappelé. Aujourd'hui, une publication se fait d’abord en
anglais, ensuite, en gros cette fois-ci au bout d’un an, la publication est en français
et pas tous les documents comme nous pouvons le constater sur le site (http://www.iss.europa.eu)
L’Union européenne a-t-elle désormais une langue principale, l’anglais, et une
langue secondaire, le français ?
Sur le fond : En 2010, suite au traité de Lisbonne, la PESD, rebaptisée Politique de Sécurité et de Défense commune (PSDC) dans le Traité de Lisbonne, cet ouvrage propose à la réflexion dans sa conclusion une « feuille de route » en dix points, synthétisant les principales recommandations pour la défense européenne en 2020.
- La gestion des crises aujourd’hui – une défense commune pour l’après 2020
- Une doctrine de sécurité humaine peut requérir l’usage de la force
- Les objectifs de « constitution des forces » civiles et militaires doivent être atteints
- L’intérêt d’un marché unique européen de la défense et d’une politique commune d’acquisitions
- Privilégier la création d’un commandement militaire et civil européen
- Donner une perspective européenne au rôle de l’OTAN
- Créer un Conseil parlementaire européen pour la sécurité et la défense
- Construire une PSDC « ouverte »
- Surmonter le déficit politique : priorité à la cohérence
- La participation du plus grand nombre, condition indispensable à la légitimité