Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Défense et République
Défense et République
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
20 août 2010

Contre qui nous battons-nous en Afghanistan ? Démocratie et sécularisme

La guerre en Afghanistan et en particulier contre les jihadistes est de plus en plus d’actualité alors que les raisons de notre engagement militaire ne convainquent pas nos opinions publiques.

Un ouvrage de la fondation américaine Rand peut nous aider à mieux les expliquer. « In their own words, voices of Jihad », de David Aaron, a été publié en 2008 (333 pages, téléchargeable sur www.rand.org).

Expliquant les bases du l’islam et du jihadisme, il s’appuie sur les textes religieux de l’islam et sur les différents réflexions des penseurs ou combattants du jihadisme, par période et par thèmes. Les textes, certes traduits et consultables en anglais, sont cités dans leur intégralité, avec leurs sources. Ils permettent de se faire une idée relativement objective de cette idéologie religieuse qui fait la guerre à l’Occident et qui justifie l’engagement de nos soldats

Référons-nous à l’un des thèmes abordés par ce livre (nous reviendrons sur d’autres thèmes ultérieurement), « Démocratie et sécularisme » (P146-P147).

Sept points résument les raisons du rejet de la démocratie par les Jihadistes :

1.       Le peuple est la source de toute autorité et non Dieu. Ce principe est rejeté comme symbole de l’impiété, du « polythéisme » et de l’erreur. Seul Dieu peut être la source du pouvoir.

2.       La démocratie est basée notamment sur la liberté de culte. Un musulman ne peut rejeter sa religion et est condamné à mort selon les textes de la charia.

3.       En démocratie, le peuple est le seul arbitre du fonctionnement d’une société. Selon les jihadistes, seul Dieu peut arbitrer et personne d’autre.

4.       La démocratie s’appuie sur la liberté d’expression, sans limitation, « en démocratie, rien n’est sacré ». Or, Dieu et les règles religieuses ne peuvent être insultés ou discutés.

5.       La démocratie s’appuie sur le principe de la séparation de la religion et de l’Etat. Cela n’est pas acceptable. La religion guide la société.

6.       La démocratie s’appuie sur la liberté d’association, quelqu’en soit l’objectif ou les membres. Cela n’est pas permissible selon la Charia dès lors qu’elle permet la formation d’association d’impies ou de non-croyants.

7.       La démocratie accepte la règle de la majorité, même si celle-ci choisit une voie impie. Cela n’est pas acceptable en Islam selon la charia.

Ces quelques appréciations de la démocratie par les jihadistes et leur objectif annoncé de détruire ce système politique justifient notre combat dans la durée en Afghanistan et ailleurs.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité