les questions de défense selon le PS en 2010
Le
parti socialiste a débattu des questions de défense lors de son université d’été.
Le débat était animé par Clotilde Valter, secrétaire nationale du PS à la
défense, énarque dont la carrière ne montre pas vraiment un lien avec la
défense, mais un énarque est capable de parler de tout. Les conclusions
laissent dubitatives pour deux heures de débats.
Plusieurs
questions ont donc été évoquées :
- La question de la pertinence de la dissuasion
nucléaire se pose dès lors que la confrontation des blocs a pris fin.
- Le retour de la France dans le commandement
militaire intégré de l’OTAN signifierait un alignement sur les Etats-Unis
- La loi de programmation militaire (2009-2014), qui se
base sur les conclusions du Livre blanc ne serait absolument pas à la hauteur
des enjeux.
- « L’idée d’intégrer dans les missions de la
défense nationale la protection de la population vivant sur le territoire
national en cas de trouble à l’ordre public a été jugée préoccupante par les
intervenants. La politique de défense doit être strictement distinguée de la
politique de sécurité intérieure et on ne peut pas accepter la confusion
qu’entretient l’attribution aux armées de missions de sécurité sur le
territoire national ». En gros, les armées dont une des missions reste
traditionnellement la défense du territoire et celle des institutions se voient
contester cette finalité.
- Le malaise des armées a été évoqué, la présence des
troupes françaises en Afghanistan a fait l’objet de nombreux commentaires.
- Enfin, dans un contexte de crise budgétaire, comment
le PS doit-il hiérarchiser ses priorités ?
Rien
de bien neuf sur le débat sur la défense et les forces armées : pas d’idée
révolutionnaire, pas de solution, pas de réponses, des réflexions remontant à
1981 sur l’emploi des forces armées, une méfiance entretenue et ancienne sur
les forces armées. Le PS a donc du travail pour sortir un programme crédible concernant
les forces armées en 2012. Les expériences passées n’ayant pas été très
positives, la communauté de défense n’a sans doute pas grand chose à attendre…
comme d’habitude.
La
seule idée reste cet encadrement des jeunes difficiles par les forces armées
une nouvelle fois proposée par Ségolène Royal par un courrier au ministre de la
défense (voir http://secretdefense.blogs.liberation.fr/
où la demande a été mise en ligne). L’encadrement serait fourni par un régiment
de la Rochelle prévu être dissout !
Nul ne doute que les armées soient en mesure de « récupérer » une
partie de la jeunesse difficile. Elles ont toujours réalisé de tout temps cette
mission. Le problème est qu’aujourd'hui les cadres n’existent plus en nombre suffisant.
D’autre part, cette action sur le territoire national serait en contradiction
avec les orientations du PS.
Finalement, les armées ayant
de moins de moins de missions « légitimes », leur avenir paraît bien
compromis.