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Défense et République
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2 juillet 2010

Le militaire et le politique : le cas Mc Chrystal… puis le cas Desportes

J’étais parti sur le cas Mc Chrystal sans savoir que nous aurions le cas Desportes. L’instinct ou l’intuition ! le cas Desportes fera l’objet de la prochaine intervention sur le bog.

En fonction du résultat cherché et de la durée du conflit, une démocratie en guerre établit de nouveaux liens entre le pouvoir politique et les chefs militaires. Cela n’est pas nouveau. Des guerres qui dépassent le temps normal du calendrier électoral, le besoin de résultats attendu par les politiques face à des guerres dont nul ne peut jamais ni connaître la durée, ni l’issue, conduisent obligatoirement à des tensions.

L’affaire Mc Chrystal est encore plus significative sur deux points.

Un « guerrier » entouré de sa garde rapprochée, système connu des chefs en guerre que ce soit De Lattre ou Poncet en RCI, conduit sa guerre avec les personnes en qui il peut avoir confiance. Peu à peu s’installe un sentiment d’appartenance à un groupe fort, ignorant le monde extérieur en l’occurrence le monde politique et les médias.

Lorsqu’on lit effectivement la revue « Rolling Stones », on peut s’étonner des propos tenus  par Mc Chrystal et rapportés. Comment dans ce contexte éviter le limogeage lorsqu’on met le pouvoir politique dans l’obligation de réagir pour ne pas de déconsidérer ?

En revanche, ce qui est grave est le changement de chef au cours d’une guerre et en période d’offensive ennemie.

Sur un autre point, peu évoqué, comment le président Obama peut-il justifier ce limogeage d’un général certes américain mais aussi commandant en chef d’une coalition ? Les autres chefs d’Etat ont-ils été prévenus ? y a-t-il eu concertation ?

Considérons cette possible désinvolture comme une facette du vrai Obama. Malgré une apparente ouverture au monde, ce sont bien les Etats-Unis qui priment et nous pourrions nous étonner du manque de réaction de nos gouvernants. Un changement de chef militaire dans une campagne a des conséquences sur les forces engagées, en l’occurrence sur les pertes en vies humaines.

Lorsqu’on appartient à une coalition, il devrait être difficilement acceptable pour les autres membres de voir leur chef militaire être si dépendant de son autorité nationale… à moins que nous ne soyons que des supplétifs mais cela est sans doute la vérité et ne peut que perpétuer un doute profond sur les justifications de la guerre en Afghanistan.

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