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Défense et République
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15 mars 2008

Tchad suite

Comme nous l’avions fait remarquer dans une communication précédente, la déficience du renseignement français lors des combats de janvier au Tchad est désormais avérée. Quant à la polémique sur l’intervention ou non des forces françaises, elle est bien futile. Une force armée installée dans un pays n’est pas là pour faire rôle de figurant comme les Casques bleus le font le plus souvent. Une force militaire, et tout agresseur potentiel doit bien le comprendre, répond aux agressions et parfois peut même les anticiper. En effet, qui répondra des pertes parmi nos soldats sinon … le politique dont la responsabilité est tellement engagée aujourd'hui qu’il doit se montrer réceptif aux avis des militaires.

A ce titre, les dernières paroles du président de la république sur le décès de l’adjudant Polin au Soudan sont graves et montrent qu’il n’a pas vraiment saisi la différence entre action de police et action militaire. Cela n’a pas ému qui que ce soit, même les militaires (espérons que cela soit en raison du devoir de réserve) Cela explique sans aucun doute la confusion progressive entre sécurité intérieure et sécurité extérieure. En effet, le président de la République condamnait « avec la plus grande fermeté l’usage délibéré et disproportionné de la force à l’encontre de soldats de l’EUFOR qui remplissent une mission de protection humanitaire au profit des populations réfugiées du Darfour et des populations tchadiennes déplacées. Il demande aux autorités soudanaises de prendre toutes les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise pas ». Soyons sérieux, les politiques qui emploient les militaires en OPEX doivent s’attendre à ce qu’ils se battent, surtout lorsque ceux-ci franchissent une zone frontière avec GPS. Il n’y a qu’à Paris où l’on peut croire que les « gens d’en face » ne feront pas usage de la force et encore moins d’une manière disproportionnée. Les soldats en OPEX ne font pas du maintien de l’ordre mais assument des opérations de guerre même pour protéger une action humanitaire. Il est sans aucun doute temps que l’on distingue bien ce qu’est une opération extérieure d’une mission sur le territoire national. Cette confusion grandissante ne peut que conduire à des situations graves dont on se demande qui portera la responsabilité.

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