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Défense et République
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16 décembre 2007

Un pentagone à la française

L’idée du « pentagone » français semble apparemment avoir plu à l’exécutif mais il reste encore, selon les décisions du 12 décembre 2007, soumis à une étude de faisabilité.

Cependant, sur la forme, on peut douter qu’il y ait eu beaucoup de concertation au sein des armées sauf peut-être aux plus hauts niveaux (et ce n’est pas sûr). Faites cela dans un autre ministère ou autre organisme public et vous pourrez voir les résultats : grèves, manifestations, refus des fonctionnaires à être mutés, banderoles aux fenêtres... les militaires, pas de problème ! non seulement ils sont restructurés (en fait cela se résume à la diminution des effectifs) mais en outre ils sont « délocalisables ».

Sur le fond, il est vrai qu’un bâtiment neuf à Balard, aux normes contemporaines, finalement pas trop mal desservi par les transports en commun – sauf quand ils sont en grève – pourrait donner des conditions de travail dignes des officiers supérieurs des états-majors au même titre que les administrateurs civils des ministères.

La notion d’économie est sans doute aussi à prendre en compte mais quid des travaux importants engagés depuis plusieurs années (après des mois d’études) rue Saint Dominique pour créer un pôle stratégique ? Des déménagements des différents organismes de la défense obligés de déménager hors de Paris, des travaux qui devaient débuter en 2008 pour construire un état-major de l’armée de terre dans des bâtiments neufs à l’école militaire ? Quid enfin des délais pour avoir un « hexagone » (restons français) à Balard ? Plans, budget, construction, sans être un expert, gageons que rien ne sera disponible avant le prochain quinquennat.

Parlons aussi de l’avenir des bâtiments militaires occupés jusqu’à aujourd'hui. Nous partageons les doutes de JD Merchet sur le principe de la vente du patrimoine de l’Etat (état-major de la Marine, rue Saint-Dominique) à des investisseurs pour financer ces travaux. On peut difficilement croire à une volonté de la France d’être un grand pays qui compte quand on vend son patrimoine historique. On ne peut être d’accord avec la délocalisation en province des états-majors même si l’armée de l’air l’a fait. En effet, la perte du contact direct avec le pouvoir politique est à éviter qui ne paraît plus vraiment comprendre la société militaire au service de l’Etat et préfère la logique du privé.

Cela fait beaucoup dans une semaine où l’on parle de condition des militaires dans le cadre du conseil supérieur de la fonction militaire et où l’on n’a pas vraiment l’impression d’être entendu si l’on lit le laconique communiqué du ministre de la défense et les avis particulièrement sévères notamment du conseil de la fonction militaire de l’armée de terre (voir sur le site).

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